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De l'angoisse à la gratitude : danse avec l'attente des résultats

Dernière mise à jour : 5 mai



Vivre avec un cancer colorectal, c’est aussi traverser l’angoisse de l’attente des résultats médicaux. Dans ce post, je partage une journée particulière, entre émotions intenses et joie de la rémission.


La joie de la rémission : savourer chaque instant


Aujourd'hui, vendredi 02 mai 2025, je signe le premier post de ce journal de bord.

Le choix de cette date n'est pas un hasard. Ce n'est certes pas un jour férié comme hier mais pour moi c'est un jour très spécial. Ce 02 mai fera partie de ce que je souhaite être une longue liste de jours de fête accumulés au fil des prochaines années. Car ce n'est pas uniquement du muguet que je cueille aujourd'hui mais toutes les fleurs de la planète, toutes les couleurs de la vie. Et bien qu'étant encore endormie par l'effet d'un anxiolytique pris dans le taxi sanitaire qui m'a emmenée ce matin jusqu'à Nantes en vue de recevoir avec appréhension les résultats de mes derniers examens par mon oncologue, cette après-midi lumineuse est MON jour férié. Celui où je m'autorise à ne rien faire, celui où je m'autorise juste à annoncer la bonne nouvelle autour de moi, juste à savourer l'immensité de la nouvelle. Car, vous l'aurez compris, une fois de plus, j'ai passé mes derniers examens de contrôle avec succès. IRM, scanner et marqueurs tumoraux sont au vert, aussi verts que les arbres qui m'entourent en écrivant ce post et à qui j'ai demandé ces derniers-jours la faveur de rester en rémission.



Vu de l'extérieur, la plupart d'entre vous pense peut-être que ces examens ne sont qu'une routine, que le risque de rechuter après 2 ans sans traitements est minime, que le cancer est sans doute derrière moi désormais et que je peux vivre "presque" comme avant. Mais, bien qu'étant toujours remplie d'espoir et profondément décidée à survivre à mon cancer, je n'en suis pas moins lucide et réaliste. Un cancer colorectal métastatique comme le mien, d'autant plus lorsqu'il a commencé à toucher le foie comme ce fut mon cas, a un très mauvais pronostique. Les chiffres sont parlants : en moyenne, la survie à 5 ans est d'environ 13%.... C'est un des cancers qui, lorsqu'il atteint le stade 4, est l'un des plus meurtriers. D'où l'importance de faire le dépistage organisé à 50 ans qui prend quelques minutes et qui, diagnostiqué à temps, peut être guéri 9 fois sur 10 ! Et quand on sait qu'en France, seulement 34% des plus de 50 ans participent à ce dépistage, je dis merde, arrêtons d'avoir peur du mot caca !!!


Alors oui, j'ai passé un cap. Oui, encore une fois, j'ai gagné contre le cancer. Et cette victoire, je la dois bien sûr à moi-même en premier pour mon hygiène de vie anti-cancer adoptée depuis 2 ans. Je la dois aux médecins également, et je la dois à tous les professionnels de santé qui ont une approche métabolique du cancer et m'ont aidée à trouver des solutions complémentaires aux traitements conventionnels. Je suis aujourd'hui plus que convaincue de leur intérêt (alimentation, activité physique, compléments alimentaires, régulation des émotions, écoute de ses besoins, etc, etc) et de l'impact que toutes ces actions ont eu et ont toujours sur ma rémission.


L’attente des résultats : une épreuve émotionnelle


Pour autant, ma vie post-cancer est désormais rythmée tous les 3-4 mois, par ces examens de contrôle qui, loin d'être anodins, sont chaque fois teintés d'une immense angoisse, celle où tout peut à nouveau basculer le temps d'une phrase dans le bureau de l'oncologue. On ne s'habitue jamais à de tels rendez-vous, encore moins quand on a vécu le choc des récidives. Et même en se "droguant" un peu avant pour apaiser l'angoisse, les dernières minutes avant l'appel de notre nom dans la salle d'attente sont indescriptibles.


La marche en nature apaise l'esprit ©Uriell Hirel
La marche en nature apaise l'esprit ©Uriell Hirel

J'ai d'autres remèdes anti "crise cardiaque" que j'ai développés au fil du temps. En particulier celui d'entrer dans le centre d'oncologie, musique sur les oreilles. Ainsi je suis dans ma bulle, dans une autre réalité, presque déconnectée. A voir l'étonnement d'autres patients que je croise sur mon passage, je vois bien que certains me prennent pour une OVNI. Qui vient consulter son oncologue ou passer des examens en écoutant de la musique, l'air de rien, comme si on allait faire ses courses ou se promener au parc ? Comment s'autoriser à être un peu plus léger dans un contexte aussi lourd que celui de l'annonce de ses résultats ? J'ai bien essayé depuis longtemps la cohérence cardiaque que je pratique déjà tous les jours. Mais franchement, non, là ça ne marche pas ! Personnellement, dans la salle d'attente, j'ai l'impression au contraire que mon esprit se focalise sur le problème. Ma dernière trouvaille dans le taxi a été de regarder des vidéos de Connasse sur You Tube avec Camille Cottin. J'adore tellement son audace et son humour que je suis obligée de rire même en pareilles circonstances.


L'annonce des résultats est un sujet que je vois rarement abordé. Mais j'aimerais bien connaître les astuces des uns et des autres pour affronter ce moment si difficile. Je m'adresse donc à celles et ceux qui sont touchés par un cancer, ou l'ont été : comment vivez-vous l’attente des résultats après un cancer ? Quels sont vos antidotes pour tenir le choc ?

N'hésitez pas à témoigner sous ce post ou sur mon compte Instagram.

 
 
 

4 Comments



l'arbre....la résilience en plein coeur....
l'arbre....la résilience en plein coeur....

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Yannis Zobolas
May 05

S'accrocher à la vie par son versant le plus beau... Quand on quitte l'obscurité tout nous paraît plus vif, plus enviable. Longue et belle vie à toi, chère Uriell!

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aicha
May 05

bonsoir Uriell, super nouvelle, la renaissance de la nature, arbres en bourgeons qui se renforcent pour donner le meilleur de l'énergie pour nourrir leurs cellules... gros gros bisous jolie fleur ...

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Valérie Météier
May 05

Toujours ta belle plume Uriell ! Le mouvement, le mouvement et encore le mouvement ; dans des moments pareils le système nerveux sympathique est mobilisé au maximum, prêt à partir à la bataille s’il le faut 🙂 chanter, crier, danser…. Tout ça peut être fait pour permettre au corps d’évacuer ces hormones de mouvement aussi appelées hormones de stress que l’on trouve alors en quantité dans le sang… et puis papoter avec le protecteur angoissé dans la tête 😉 cf. Méthode IFS !

Un immense bravo à toi Uriell pour tout ton parcours et tes partages ! 💖🥰🥰🥰💖

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